Vidéo 4/3, couleur, son, 32 min.
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Florence Lazar entreprend en 2008 un retour à la photographie documentaire à travers une série montrant des imprimés politiques de la gauche française datés de l’après-guerre. Chaque document, dont le premier est Jeune militant, Bulletin d’information des jeunes socialistes, marque une étape dans l’engagement intellectuel et politique du père de l’artiste, depuis son éveil politique précoce jusqu’à son militantisme au sein de la gauche non communiste. La série se clôt en 2012 avec une œuvre spécialement commandée pour une édition d’artiste dans la collection Libelle: la présentation de l’ensemble presque complet de l’influente revue militante Socialisme ou barbarie. Ce projet inspire à l’artiste une vidéo, Confessions d’un jeune militant (2008). Son père y apparaît en personne avec une sélection d’ouvrages de sa bibliothèque qui, comme les photographies des anciens imprimés, retracent son parcours intellectuel et politique dans la France de l’après-guerre. Le fils de l’artiste, présent sans être identifiable dans la série photographique, joue le rôle de lien intergénérationnel en apportant à son grand-père, avec déférence, mais nonchalance, les titres que celui-ci lui demande. Chacun des livres, à commencer par Léon Blum au Congrès deTours, lui sert d’aide-mémoire concret tandis que le «jeune militant» qu’il a été se remémore son passé: depuis les manifestations du Front populaire, la guerre d’Espagne, sa prise de conscience du pacte Molotov-Ribbentrop de 1939 (entre l’Allemagne nazie et l’Union sovié- tique) et des conséquences de celui-ci, qui l’a éloigné définitivement du Parti communiste. Dans la période de l’après-guerre, il milite dans plusieurs formations socialistes, de la SFIO qu’il quitte par opposition à la guerre d’Algérie au PS, en passant par l’UGS et le PSU, dans le courant rocardien, avec un fort intérêt pour l’autogestion à la lumière de l’expérience yougoslave.
Image: Nicolas Guicheteau
Son: Florence de Comarmond, Alexis Lazar
Production : Fort du Bruissin, Francheville Centre national des arts plastiques, Paris
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