Vidéo 4/3, son, couleur, 18 min

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Six mois après l’intervention militaire de l’OTAN qui a mis fin au conflit armé et à la crise humani- taire au Kosovo (1998-1999), Florence Lazar se rend en Serbie pour comprendre, en sa qualité d’artiste, un climat encore dominé par la ferveur ethno- nationaliste. Même s’il sera contraint par les urnes de quitter son poste dix mois plus tard (en octobre 2000), Slobodan Milošević, venu au pouvoir une décennie auparavant avec un programme nationaliste, bénéficie toujours d’une forte popularité. L’artiste a déjà séjourné dans la région du fait de ses attaches familiales, mais c’est la première fois qu’elle y revient depuis le déclenchement de la guerre dans la Croatie et la Bosnie-Herzégovine voisines. Durant les trois semaines qu’elle passe à Belgrade en décembre 1999, elle réalise de nombreux entretiens avec des personnes issues de divers milieux de la société serbe – accompagnée par sa mère, qui l’assiste dans ses déplacements comme interprète. Elle en produit une première vidéo, Si je ne suis pas fou, c’est que je dois être anormal. La halte dans un petit village de la Serbie centrale se révèle particulièrement fructueuse lorsqu’un groupe de paysans accepte, sur-le- champ, de faire un entretien sur leur lieu de travail. Le tournage des Paysans est improvisé. Cette rencontre fortuite donne lieu à l’une des critiques du régime les plus lucides et les plus étayées rapportées de son séjour.

Montage : Philip Koening
Étalonnage : Élodie Lapatie
Mixage : Gilles Laurent
Mixage son : Mathieu Farnarier
Montage son : Josefina Rodriguez
Avec le soutien de La Galerie, centre d’art contem- porain de Noisy-le-Sec, centre d’art contemporain Passerelle, Brest
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris

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